Structure sociale chez le cervidé

Publié le 03 juillet 2018
Auteur Aleksejs Vankovs
Combien d’études n’ont pas déjà été menées sur la structure sociale chez le cervidé ? Combien d’experts, de docteurs et de professeurs renommés n’ont pas passé quantité d’heures à étudier et rédiger des thèses entières sur le sujet ? Il existe tant d’espèces, de régions, de zones et de climats différents que de structures sociales chez ces animaux.

3 espèces de cervidés avec 3 structures sociales différentes

Ma région compte seulement 3 des 6 espèces les plus communes au Royaume-Uni : le chevreuil, le daim et le muntjac ; et chacune présente des habitudes, des particularités sociales et des besoins nutritionnels distincts.

Les cerfs : vivent en troupeaux

Par exemple, le daim est issu de la même famille que le cerf commun et le cerf Sika, originaire du Japon. Ces trois espèces forment des hardes impressionnantes pouvant compter jusqu’à plus de 100 individus. Les mâles, jeunes ou adultes, peuvent se montrer très agressifs les uns envers les autres, plus particulièrement pendant la saison du rut et de l’accouplement. Dans cette société, la taille du jeune mâle ainsi que celle de ses bois comptent énormément. Il ne suffit pas d’être le plus vieux ; le cerf dominant doit être grand et fort, car tous les jeunes aux alentours vont le défier, convoitant son territoire et son harem.

Les cerfs les plus âgés et les plus forts passeront la majeure partie de leur vie seuls. Dans certains cas, de jeunes mâles se rangeront aux côtés de cerfs plus grands et plus âgés dans l’espoir de leur dérober quelques biches, tandis que les « vrais mâles » n’hésiteront pas à affronter de réels adversaires. Généralement, avant d’entamer un combat, les cerfs marchent côte à côte pour se mesurer, et cette simple parade suffit parfois pour remporter le duel.

Les biches, quant à elles, sont plus sociables et détendues. De temps en temps, une dispute peut survenir ; les femelles peuvent devenir violentes et se mordre, ou quelquefois même se « donner des coups », mais les biches âgées sauront éviter ce genre d’ennui.

Le chevreuil : une espèce territoriale

Le chevreuil est communément considéré comme une espèce plus territoriale. Certains prétendent que vous pouvez régler votre montre sur les chevreuils (surtout les jeunes mâles), qui patrouillent inlassablement sur leurs terres et respectent un horaire très précis. Ceux-ci sont prêts à tout pour préserver leur territoire et vont souvent jusqu’à se blesser à mort (à cause de la forme de leurs bois). Les chevreuils se prennent en chasse au cours de la saison du rut et il n’est pas rare de les voir courir à travers champs au crépuscule ou à l’aube. Ces animaux se rassemblent en petits troupeaux (allant de 3 à 6 individus, plus les jeunes de l’année), mais, en Europe, vous observerez fréquemment des hardes bien plus imposantes.

Le muntjac : vit en mouvement

Chez le muntjac, les jeunes mâles se font plus discrets, tout comme les biches. De nature plus secrète, ils ne protègent pas tant leur territoire. Ils ne s’affronteront d’ailleurs qu’en cas d’extrême nécessité. Ils partagent sans problème les aires de nourriture. De temps à autre, une dispute peut éclater à ce sujet, mais, généralement, le muntjac continuera sa route. Ces animaux sont bien connus pour leurs déplacements fréquents : certains disent qu’ils ne savent pas rester en place…

Quel est votre espèce de cervidé préférée ? 

PRODUITS RECOMMANDÉS