Vous aussi, vous voyez les sangliers approcher plus près des maisons, se nourrir des cultures, ou détruire les terres ? Les compagnies sont de plus en plus importantes et pourtant, la chasse s’est intensifiée. Dans certains départements, ils sont chassés toute l’année et même de nuit. Rien que sur la saison 2016, près de 600.000 sangliers ont été prélevés en France. Que faut-il faire pour réguler sa population ?
Les causes de la surpopulation des sangliers
Afin de mieux comprendre la nécessité d’une chasse intensive toute l’année, je me suis renseigné sur les causes de cette forte expansion des compagnies.
Étonnamment, il n’y a pas qu’une seule cause, mais plutôt un ensemble de paramètres qui rentre en ligne de compte :
- Le climat plus clément ces dernières années permet à la bête noire de proliférer plus rapidement et d’étendre son territoire en montant plus haut en montagne ;
- Les sangliers s’étendent également dans les plaines suite au développement de la maïsiculture ;
- Les laies meneuses de compagnies sont de plus en plus intelligentes et évitent les zones à risques ;
- Des mises-bas précoces pour des petites laies de 30 à 32kg au lieu de 35kg auparavant ;
- Des naissances tout au long de l’année ;
- …
Il est donc difficile de combattre cette surpopulation en agissant uniquement sur une cause.
Quelles sont les solutions possibles ?
« Facile, c’est marqué dans le titre ! » me direz-vous. Et effectivement, les chasser quasiment toute l’année est la solution adoptée dans l’Est de la France et notamment en Moselle, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Ainsi, le sanglier est classé gibier du 15 avril au 1er février et nuisible du 2 février au 31 mars. Ce qui lui laisse 14 jours de répit, mais uniquement en forêt ! Autant dire qu’il a intérêt à en profiter pour se reposer un peu…
Certains départements autorisent également la chasse de nuit, avec une lumière en zone PAC (Politique Agricole Commune) pour le Bas-Rhin, sans lumière mais sous conditions pour d’autres. Les résultats sont positifs en terme de nombres de bêtes noires prélevées, mais pas encore suffisant d’après les FDC locales pour un équilibre agro-cynégétique.
Autre possibilité abordée, tirer les grosses laies ou les laies pleines permettrait de réduire rapidement la surpopulation.
Le tir de persuasion en abord de champ fait également partie des discussions entre les différentes fédérations. Il permet d’indiquer un territoire inhospitalier aux laies meneuses qui feront éviter l’endroit au reste de la compagnie. Toutefois, ça limite les dégâts dans l’agro-alimentaire, mais pas la surpopulation.
Quelques personnes espèrent même une myxomatose des sangliers pour en réduire le nombre sans trop d’effort…
Deux écoles s’affrontent
Ce n’est pas tout ça, mais ils en pensent quoi, les chasseurs, des réglementations ?
La chasse est une passion, un état d’esprit. Depuis la nuit des temps, les enfants de chasseurs sont éduqués avec cette empreinte d’une chasse éthique et passionnelle, mais surtout utile à l’écosystème. Alors qu’en est-il quand la législation bouleverse leurs convictions ?
Eh bien, ils le font savoir. En effet, dans plusieurs départements, les chasseurs ont du mal à tenir un rythme élevé de chasse. Partir 2 à 3 fois semaines n’est pas facile à concilier avec une vie de famille. Les chasseurs âgés ont aussi du mal à être physiquement aptes à tenir toute l’année.
Dans le sud, les terrains sont difficiles à pratiquer, du coup, les chasseurs préfèrent organiser des battues avec chiens efficaces pour réduire le nombre de jours de chasse.
Entre tradition séculaire et nécessité de réguler le nombre d’individus, le choix est difficile pour beaucoup de chasseurs.
Vers un bouleversement de nos convictions ?
Mon esprit s’échauffe ! Pour moi, l’éthique doit rester un des piliers centraux de la chasse. C’est une passion avant tout !
Mais il faut reconnaître qu’il est grand temps d’agir, car la bête noire devient envahissante et que sa population continue de croître. Alors avant d’en arriver à un tir agressif et sans tri sélectif, il faut trouver une solution pour la régulation de l’un des gibiers les plus respectés, le sanglier.
Le tout est de ne pas mettre de côté nos convictions, mais bien de s’adapter à la réalité de la situation, car nous n’avons pas le choix.
Quel est votre avis ? Faut-il chasser les sangliers toute l’année ?
Sources :
« La revue nationale de la chasse » – Août 2016 – p.20 à 31
« Le chasseur français » – Juillet 2016 – p.24 à 28
Bonjour,
Vaste problématique que la prolifération des sangliers … en France et au niveau du palearctique occidental Maghreb compris. Effectivement ne nombreuses causes s’entrecroisent : biologie de l’espèce,climat, gestion humaine, evolution des milieux naturels ,urbanisation etc etc. Chasser toute l’année aurait forcement un impact negatif sur d’autres especes (oiseaux ,cervidés etc)au printemps notamment. La chasse d’été doit rester peu derangeante .
La cohabitation avec les autres isagers de la nature est assi un imperatif non negociable.
bonsoir
le paradoxe de la chasse du sanglier lorsqu’il est en surnombre c’est le prix des bracelets et le montant astronomique des actions journalières ou annuelles , et très peu d’offre chasse / vacances
ceci dit un très beau gibier qui profére de jolie scène de chasse
Monsieur
Votre commentaire me surprend à plusieurs titres, et reste complètement à décharge. La polémique n’est pas mon fort mais je souhaiterai préciser certains points.
Tout d’abord j’ai une maison dans les Pyrénées ariégeoises en montagne et jamais je n’ai ressenti que la montagne appartenait à des gens armés.
La semaine dernière au cours d’une battue les quelques habitants de hameaux en grande partie des hippies sont venus nous remercier de faire une battues parce qu’ils n’en pouvaient plus et en montagne , point de maïs et autre aménagement .
Ensuite la nature appartient à des propriétaires fonciers qui font payer un droit de chasse alors que autres utilisateurs de la nature vont chez autrui pour profitez de la nature mais avez vous l’accord du propriétaire.
Les affiches annonçants la chasse vous mettent en garde, quoi de plus normal.
Les chasseurs ont très souvent des habits portant des couleurs et vous ?
La chasse est permise à compter du du 1er juin jusqu’à la fin février voir fin mars légalement
Savez vous pourquoi il y’a autant de sangliers autour des villes ? Par chèque la chasse y est interdite par les propriétaires, ne pensez vous pas que les personnes interdisants la chasse sur leur propriété et c’est leur droit ne devraient pas participer au fonds d’indemnisation (dégâts agricole accidents routiers…)
Alors svp ne racontez pas les mêmes histoires du sacs de maïs éventrés de l’abreuvoir etc etc. Le chasseur est un gestionnaire et quand du maïs est envoyé il est fortement dispersé et c’est à la demande des agriculteurs pour que les sangliers restent en forêt et ne viennent pas dans les cultures.
Que dire des journées de travail des chasseurs pour nettoyer la nature et l’aménager pour la sécurité de tous.
Vivons ensemble la nature…..
Bonjour je suis bien d’accord avec vous, si fallait suivre les conseils des amoureux de la nature, on serait envahit par les sangliers, les renards, les blaireaux. on voit bien que les amouruex de la nature c’est des ecolo, si ils avait des poules, ils comprendraient de quoi je parle.En plus du gibier y en a plein la foret, a quoi ça sert?il parait que ça mangerait les rats des blès ,au moyen âge oui mais on a la chimie maintenant c’est quand meme plus proppre! je suis sur qu’ils sont bien contents de se promemner dans les chemins qu’on entretien avec les 4/4, oui, ça pollue mais qui c’est qui viendra couper les ronces avec sa faux? surement pas les amoureux de la nature
je suis chasseur, et oui effectivement le sanglier est en augmentation, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut se jeter dans la facilité et tirer à tout va cet animal qui rend fou la plupart d’entre nous. il faudrait déjà que nos agriculteurs, réduisent les champ de mais qui sont devenu le mac-donald de l’animal ainsi effectivement réduire aussi côté certains propriétaire les zones d’agrainage, sauf en période de mauvaise glandée ou rareté des châtaignes. il y a des zones ou le sanglier a totalement disparue ce, à cause de la mauvaise gestion, essayons de travailler ensemble chasseurs, agriculteurs, forestiers et protecteurs de la nature pour trouver la solution de régulation plus adaptée. raphael
Bonjour,
J’habite dans les Pyrénées-Orientales, et suis passionné par la nature, je fais d’ailleurs mes études en Biologie écologie. Depuis tout petit je parcours les forêts qui entourent mon village, mais en hiver, le calme de la nature est rompu par les balles qui sifflent et résonnent dans les montagnes, 6 mois par ans, les mercredis samedis et dimanches des pancartes fleurissent aux abords des routes et chemins « Aujourd’hui nous chassons! Soyons prudent! », souvent je ris en voyant mon pauvre équipement (appareil photo, sac à dos) par rapport à celui des chasseurs que vous connaissez, la plupart du temps je dois partir car d’une part j’ai peur de prendre une balle (elles vont quand même à 3 km) et d’autre part tout les animaux se barrent ou se cachent faisant tomber à l’eau toute observation naturaliste. Qui doit être prudent quand des portions de forêt sont monopolisées 6 mois de l’année?
Comment faire pour ne pas se retrouver au milieu d’une battue, alors que j’étais là avant? Forcément quand vous arrivez à 20 avec des armes, je ne fais pas le poids.
Pour en revenir aux différentes causes de surpopulation des sangliers, rien d’étonnant non, qu’elles soient en nombre important. Je voudrais par ailleurs en rajouter deux que l’on doit aux chasseurs.
Premièrement, le nourrissage, lors de mes balades, je trouve très fréquemment des sac de maïs éventrés en plein milieu de la forêt, aussi d’ingénieux systèmes comme des distributeurs de maïs pendus aux arbres et donnant, au moyen d’un programmateur et d’une trappe une portion journalière de graine.
Deuxièmement, il m’arrive très très fréquemment de tomber sur des tuyaux d’eau conduisant à de petites cuves creusées à même la terre, au milieu, encore une fois, de rien. J’ai même retrouvé à côté des bidons d’huile de vidange usagée, la mare est ainsi souillée de cette huile, permettant aux sanglier d’y barboter. D’après certains chasseurs ça permettrait aux sanglier de perdre leurs parasites.
Alors au lieu de monopoliser les forêts toute l’année commencez par arrêter le nourrissage et la construction d’abreuvoir. Accessoirement, respectez la nature en ramassant vos cartouches usagées, boites de thon à la catalane, etc. Sachez que vous n’êtes pas seuls dans la nature mais vous êtes les seuls armés en effet.
Merci d’être vigilent