Le régime paléo, une idée de départ simple
L’idée de départ est très simple : revenir aux sources d’un mode de vie qui ne générait ni cancer, obésité ou encore diabète… Ne manger que ce que la nature nous offre et bannir les produits transformés tout comme les additifs. La promesse n’est pas tant de maigrir mais d’améliorer sa santé, retrouver de la vitalité, mieux dormir, réduire les migraines…
Au-delà de l’alimentation, le régime paléo c’est une hygiène de vie qui encourage à sortir, faire de l’exercice. Pratiquer la chasse, la pêche, la cueillette… C’est être totalement en phase avec nos lointains ancêtres.
Les aliments autorisés
Au menu, on trouvera donc de la viande et du poisson, des légumes et fruits de saison, des œufs, noix et graines… Les seules matières grasses autorisées sont les graisses animales ou les huiles d’olive, d’avocat, de sésame ou de noix de coco. Epices et herbes seront d’excellents aromatiques.
La viande de gibier est très prisée dans ce régime, car l’animal aura pleinement et sainement vécu sa vie dans la nature. A défaut, il faudra prioriser l’élevage biologique et les circuits courts. Il en va de même pour le poisson.
Ce qui est interdit
Tous les produits qui n’existaient pas au temps paléo et qui ne sont apparus qu’après la révolution agricole. C’est ainsi que le régime bannit toutes les céréales (riz, seigle, orge, blé et avoine, y compris les farines), les légumineuses (haricots ou lentilles, accusés d’être inflammatoires et d’augmenter la glycémie, le taux de sucre dans le sang), les pommes de terre (riches en amidon et pauvre en autres nutriments), tout comme les produits laitiers (riches en lactose, une substance allergène).
Les aliments tolérés mais à consommer avec modération
Le beurre (c’est un produit laitier, certes, mais il provient de graisses animales donc ça peut passer), le sirop d’érable et le miel (trop riches en fructose et sucrose), le sel, les légumes racines (betteraves, navets, patates douces)…
Exemples de menus
Petit déjeuner : œufs brouillés au bacon ou Smoothie vert (avocat, chou kalé, épinard, ananas, orange, crème coco) ou pêches rôties à la cannelle et au sirop d’érable.
Déjeuner : côte de bœuf et petits pois à la menthe ou Saint-Jacques et panais ou poule au pot.
Dîner : pot-au-feu, crevettes à l’ail et au piment, lasagnes paléo (bœuf haché, aubergine, courgette, tomate, sauce blanche au chou-fleur, huile de coco).
Pain paléo : farine de noix de coco, amandes moulues, graines de chia, graines de sésame, graines de lin, graines de tournesol, courgette, œuf, huile de coco, vinaigre de cidre.
(extrait du livre Recettes Paléo d’Amélia et d’Alex Wasiliev, édition Marabout, 2016)
Les limites du régime Paléo
La communauté scientifique reste sceptique sur les bénéfices du régime Paléo. Il va de soi que réduire les produits transformés et supprimer colorants, additifs et conservateurs est une bonne chose, mais attention à ne pas manger trop de viande (l’excès de viande reste une cause importante de maladies cardio-vasculaires).
A contrario, proscrire totalement les céréales est une aberration car elles sont une source essentielle de fibres, vitamines et minéraux, tout comme les produits laitiers dont le manque peut générer des carences ou conduire à l’ostéoporose (manque de calcium).
A noter que la British Dietetic Association a hissé en 2015 ce régime dans le top 5 des pires régimes pratiqués par les célébrités ! En bref, le régime Paléo ne détrônera pas le régime méditerranéen ou crétois, qui reste le chouchou des diététiciens et scientifiques.