La chasse est une passion qui comporte des risques, il est donc nécessaire d’être préparé au mieux avant et lors de votre journée de chasse. Voici donc un petit rappel de points de sécurité qu’il est toujours bon de se remémorer.
La sécurité commence avant la chasse
Matinée de chasse, je récupère ma carabine dans mon coffre-fort, j’attrape un fourreau et y glisse l’arme, la culasse reste bien sûr ouverte, le chargeur est vide et placé séparément dedans et je laisse mon cadenas sur le pontet. Ensuite j’attrape mes munitions, adaptées à l’arme choisie, dans la boite à munitions, fermée à clé, de mon coffre-fort. J’emporte également des vêtements fluos (obligatoire suivant les régions).
J’arrive à la chasse
Arrivé sur le lieu de rendez-vous, mon arme reste dans la voiture pendant le rond. Une fois toutes les règles de sécurité rappelées et le déroulement de la journée expliqué, j’emporte le fourreau avec mon arme et prend également les munitions pour me rendre à mon poste.
Une fois au poste
La première chose que je fais est de définir ma zone de tir. Mon voisin à droite est à 90°, mais étant le premier de ligne, je n’ai personne à ma gauche, par contre, il y a les véhicules qui sont stationnés dans mon angle de vision. Du coup, je défini mon angle de tir en fonction.
A droite, je fais 5 pas à l’horizontale de la ligne puis 3 pas à la verticale, ce qui permet de définir la zone de tir au-delà des 30°. Je signale cet emplacement grâce à un objet visible et reconnaissable et j’interpelle mon voisin pour lui signaler mon poste. Mon voisin est maintenant rassuré.
A gauche, j’imagine une ligne droite entre mon emplacement et celui du dernier obstacle. Je fais mes 5 pas sur cette ligne, puis 3 pas à la verticale et marque l’emplacement. Ma zone de tir à gauche est sécurisée aussi.
Je peux maintenant sortir mon arme de son fourreau, préparer mon siège et vérifier mon environnement : arbres ou rochers dans la zone de tir, obstacles éloignés, vision bien dégagée, pas de zone en surplomb où mes tirs pourraient ne pas être fichants,…
La chasse commence
J’entends le cor résonner, ce qui annonce le début de la traque. Je charge mon chargeur avec les munitions et, tourné vers la zone de tir, je vérifie que mon canon n’est pas encombré par quoi que ce soit. Ensuite, j’introduis mon chargeur dans ma carabine et chambre une balle. Sans oublier de protéger mes oreilles avec un casque ou des bouchons.
Je garde le canon vers le bas et dans l’axe de ma zone de tir, l’armeur manuel reste en position verrouillé et mon doigt est le long de la carcasse, jamais sur la queue de détente.
Le gibier arrive, je l’observe, le regarde passer la ligne et seulement quand il rentre dans ma zone de tir, j’épaule mon arme.
Je suis le gibier au travers de ma lunette, l’identifie, m’assure qu’il s’agit bien d’un animal qu’on m’a autorisé à chasser et que mon tir sera fichant et ne rentrera pas en contact avec un arbre ou en rocher. J’enclenche mon armeur manuel et pose mon doigt sur la queue de détente, prêt à tirer.
J’ai tiré, l’animal est touché, il a continué et s’est couché un peu plus loin. En tout cas, c’est ce qu’il m’a semblé, mais il est derrière une butte surplombée d’un buisson, impossible d’être sûr que l’animal est bien mort et n’a pas continué son chemin. Même si l’excitation de ce tir me donne l’envie de vérifier, je dois attendre la fin de la traque pour aller voir. J’enclenche à nouveau mon armeur manuel et grâce à ma radio, je signale aux autres avoir tiré une bête noire.
La fin de la chasse
La cor résonne à nouveau, 3 coups, la fin de la chasse a sonné ! Il est temps pour moi de retirer mon chargeur de l’arme, toujours avec le canon dans l’axe de la zone de tir. J’ouvre ensuite la culasse et vérifie qu’il n’y a pas de balle chambrée. J’enlève les balles encore dans mon chargeur et les range dans leur boite. L’armeur manuel est toujours en mode sureté. Je remets le cadenas de pontet, essuie mon arme, puis la range dans sa housse, chargeur séparé et culasse toujours ouverte. Les boites de munitions sont remises dans mon sac.
Après vérification, mon sanglier était bien tombé derrière le bosquet. Nous n’aurons pas besoin de chiens de sang pour le retrouver, ni de marquer l’anschuss
Je retourne à ma voiture, dépose mon fourreau contenant mon arme sécurisée dans le coffre, sous la plage arrière, à l’abri des regards et je range mes boites de munitions dans leur caisse fermée. Une fois la voiture fermée à clé, je peux retourner auprès de mes amis chasseurs et faire le point sur la journée.
Le retour à la maison
De retour à la maison, je range mes munitions dans la boite prévue à cet effet dans mon coffre-fort. Ensuite, je nettoie correctement mon arme et remet de l’huile pour lubrifier le système. Il est temps pour moi de ranger ma carabine dans le coffre en n’oubliant pas de laisser la culasse ouverte, le cadenas sur le pontet et de déposer mon chargeur sur une des étagères.
En résumé
- A la maison comme lors du transport, les armes doivent toujours être préservées en toute sécurité et les munitions doivent se trouver dans un coffre fermé à clé et séparées des armes.
- Mon arme reste sécurisée (culasse ouverte, chambre vide, cadenas sur le pontet, chargeur retiré) tant que je ne suis pas au poste et que la chasse n’a pas commencée.
- Au poste, je définis ma zone de tir en calculant les angles de sécurité de 30° et j’observe mon environnement pour savoir où je peux tirer.
- Je fais toujours attention aux pierres et aux arbres qui peuvent faire dévier la trajectoire de ma balle en ricochant et ce jusqu’à 180° !
- Je m’assure que rien n’obstrue mon canon et tiens mon arme canon vers le bas et tourné dans la zone de tir pour charger mon arme.
- Avant de tirer, je m’assure de pouvoir toujours identifier le gibier.
- J’épaule uniquement dans ma zone de tir et fais en sorte que mon tir soit fichant.
- J’attends la fin de la battue pour vérifier que mon tir a atteint sa cible.
- Je sécurise mon arme une fois la battue terminée et la range le plus rapidement possible en sécurité dans ma voiture fermée à clé.
Et vous, quel est votre routine sécurité à la chasse ?