Sur votre territoire de chasse, ou du moins celui couvert par votre permis, vous devriez toujours rester attentif à tout ce qui vous entoure : l’herbe, les arbres, les clôtures, les miradors et les ruisseaux. Chaque élément requiert une certaine maintenance, un peu d’entretien. Il est de notre devoir de prendre soin de l’infrastructure que nous installons, mais aussi de veiller à ce que les terres soient dans le meilleur état possible. Cette gestion du territoire de chasse favorise la croissance et la prospérité de la faune et de la flore sauvages.
La gestion d’un territoire de chasse demande du travail
En général, un petit mot glissé au propriétaire foncier ou au responsable du terrain, sur des objectifs assez basiques, suffit amplement : pour gérer le nombre d’individus d’une ou deux espèces de cervidés, par exemple, sans trop se soucier du reste.
Cependant, la plupart du temps, le travail ne s’arrête pas là. La diminution du nombre de membres d’une espèce de cervidés finira par impacter l’habitat des autres, etc. Il est donc nécessaire de réaliser une analyse complète de la situation avant, pendant et après le contrôle sur un animal donné.
Les gardes forestiers disposent de plusieurs méthodes pour parvenir à leurs fins, et celles-ci interfèrent toutes entre elles d’une manière ou d’une autre.
L’analyser les mouvements de populations de cervidés sur le territoire
Personnellement, je préfère ne pas me précipiter pour abattre des animaux dans une propriété. Selon moi, il est très important de connaître un territoire de fond en comble avant même d’y emporter mon arme.
Je parcours les terres lentement, avec précaution, au moins une dizaine de fois. Je localise les entrées, les sorties, les sentiers, les sites de nidification ou de rumination, les pâturages et les lieux de rut.
Toutes ces informations me permettent de visualiser précisément les allées et venues des cervidés, ainsi que toute la vie de l’endroit.
Le suivi par caméra de chasse
J’utilise toujours des caméras de chasse, même sur les terrains dont je connais bien les occupants, et je les laisse tourner en continu pour être sûr de ne manquer aucun changement de comportement.
Ce type d’appareils offre des données assez fiables quant au nombre, au sexe et à l’âge des animaux de la région, et permet de mieux comprendre les déplacements de population.
Les enregistrements facilitent l’identification des individus âgés, blessés ou affaiblis.
L’agrainage pour le bien des populations
De plus, j’installe souvent des mangeoires et des blocs de minéraux afin d’améliorer la santé générale des bêtes, et surtout celle de leurs petits, car l’accès aux vitamines est plus difficile lorsque les étés/automnes sont trop humides.
La gestion de la flore en plus de la faune
Il est aussi nécessaire de nettoyer les fourrés, avec modération. Des sous-bois plus dégagés favorisent l’apparition de jeunes pousses et de fleurs, qui attireront à leur tour insectes et oiseaux, indispensables à la pérennité des lieux.
Comme vous le savez, la Nature requiert un équilibre harmonieux. Lorsque nous entrons dans ce monde unique et sauvage, nous DEVONS nous assurer de rendre plus que ce que nous prenons.
Et vous, c’est quoi vos conseils pour la gestion d’un territoire de chasse à cervidés ?