La saison des moissons est une période délicate pour la faune sauvage. Nombreux sont les animaux à passer dans les griffes des moissonneuses-batteuses. Si on pense directement aux faisans, perdrix, lapins et lièvres, le grand gibier n’est lui non plus pas épargné. On estime que chaque année, des milliers de faons connaissent cette fin peu enviable. Une association décide de leur venir en aide.
L’association « Sauvons les faons »
L’association « Sauvons les faons » a un objectif clair : empêcher au maximum que les petits du chevreuil ou du cerf ne finissent déchiquetés par les moissonneuses-batteuses. Car comme tout bon chasseur le sait, les jeunes faons aiment se cacher dans les hautes herbes.
De plus, leur premier réflexe face au danger est de rester immobiles. Avec au final, des conséquences non-négligeables sur les populations d’animaux peuplant nos contrées.
La technologie à la rescousse
Cette association vient en aide aux faons en proposant un balayage du champ à moissonner par des drones équipées de caméras thermiques.
Pour ce faire, les quatre fondateurs de l’association prennent tout d’abord contact avec l’agriculteur. Le but est d’identifier les parcelles les plus à risques.
Ensuite, les membres de « Sauvons les faons » se tournent vers les fédérations de chasse afin d’obtenir l’aide de bénévoles.
Le drone balaie le champ
Une fois le rendez-vous pris, le pilote de drone et les chasseurs volontaires se retrouvent dans le champ visé peu avant l’aube. Le drone balaie alors le champ et repère immédiatement les faons grâce à une caméra thermique.
C’est alors au tour des volontaires d’agir. Si le faon est suffisamment grand, les volontaires n’ont qu’à le chasser hors de la parcelle devant être moissonnée. Si l’animal n’est pas encore suffisamment développé, ils s’équipent de gants avant de le déplacer plus loin.
Le défi consiste évidemment à ne pas laisser d’odeurs humaines sur le faon, qui pourrait le cas échéant être rejeté par sa mère.
La Suisse comme précurseur
Ce magnifique exemple de collaboration entre naturalistes, chasseurs et agriculteurs semble porter ses fruits. Ce procédé est en effet déjà utilisé en Suisse depuis plusieurs années et donne des résultats probants.
En France, Sauvons les Faons et la Fédération des Chasseurs de l’Ain ont pu sauver 12 faons d’une mort certaine en seulement trois sorties !
Chaque année, des milliers de faons sont happés et mutilés par des faucheuses. Équipés de caméras thermiques, les drones permettent d’éviter ce massacre.
Posted by Le Temps on Saturday, 16 May 2020