Quelques mots sur la baisse annoncée du prix du permis de chasser national français…

La chasse peut coûter cher

Ce n’est un secret pour personne : la chasse, si noble soit-elle, est une passion onéreuse. En effet, lorsque l’on additionne les dépenses qu’elle requiert sur une année, on a de quoi se poser quelques questions : armes, munitions, actions de chasse, vêtements spécifiques, matériel et frais divers, entretien des chiens, quand on a la chance de pouvoir en être accompagné, entretien des territoires, quand on en possède le droit de chasse… Inutile de vous faire un dessin : les soustractions qui s’imposent à chaque saison au sein du budget familial parlent d’elles-mêmes.

Le prix du permis de chasser

Il est vrai que la validation du permis de chasser n’est pas en reste : relativement… raisonnable lorsqu’il s’agit du ‘‘départemental’’, la musique de la monnaie sonnante et trébuchante n’est plus la même quand on envisage le ‘‘national’’ (qui permet de chasser sur l’ensemble du territoire, ainsi que dans les départements et territoires d’outre-mer) : environ 400 euros, soit plus du double en moyenne – une part non négligeable de ces sommes étant, selon les zones concernées, affectée à la couverture des dégâts occasionnés par la présence du grand gibier (sangliers et cerfs, principalement).

Des changements à venir

Or, cela ne vous aura pas échappé, en début d’année, le 15 février très exactement, le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, a été reçu par le président de la République, à l’Elysée, avec Thierry Coste, conseiller politique de la FNC, et François Patriat, sénateur de la Côte-d’Or, afin qu’Emmanuel Macron puisse prendre connaissance de l’ambitieuse réforme que la FNC souhaiterait engager pour l’avenir de la chasse française.

Et ce qui est intéressant, c’est que le président de la République a manifestement donné son feu vert pour qu’une telle réforme soit mise en œuvre, acceptant notamment le principe d’une baisse fort significative du prix du permis de chasser national de 400 à moins de 200 euros, pour une application dès juillet 2019.

Une bonne idées pour les jeunes les foyers modestes

L’idée de cette mesure est d’inciter davantage de cynégètes à pratiquer leur passion ou, à tout le moins, de faire en sorte que l’impact sur le budget des plus modestes foyers, et particulièrement chez les jeunes, soit quelque peu amoindri…

Cela ne plait pas à tout le monde

Naturellement, un certain nombre d’individus peu favorables à la chasse y ont vu une volonté officielle de baisser le coût du fameux ‘‘permis de tuer’’ qu’ils abominent, et la perspective, en conséquence, d’une augmentation de l’insécurité dans les campagnes… Il va de soi que ces ‘‘critiques’’ n’ont pas grand sens, puisqu’elles procèdent de gens qui ne veulent a priori plus de la chasse du tout, qui la considèrent comme barbare sinon sadique, tout simplement. A leurs yeux, tout ce qui peut favoriser ou améliorer la pratique de notre passion est, par principe, mauvais ; jamais la moindre mention du rôle, pourtant essentiel, que jouent les chasseurs dans l’aménagement du territoire, dans la préservation de la biodiversité, dans la gestion de certaines espèces qui sont une menace concrète et permanente pour d’autres… Passons !

Votre avis nous intéresse

Cependant, en tant que chasseurs ou lecteurs de ce blog, quel regard portez-vous sur cette possible (et fort probable) baisse du prix du permis de chasser national ? Y êtes-vous favorables, et pourquoi ? Et si tel n’est pas le cas, pourriez-vous prendre quelques minutes afin de nous faire partager les raisons de votre réticence ?

Au plaisir de vous lire… en Saint Hubert, bien entendu !