Ce sont des chiens courants à poils courts et plus « bleus blancs rouges » que bleus tout court, en fait. Originaires du Sud-Ouest français, ils sont de taille moyenne et de construction équilibrée. Vous vous en doutez, les « petits » bleus sont les cousins des « grands bleus ». Ils ont d’ailleurs été « créés » pour offrir un gabarit plus adapté et plus maniable.
Leur robe n’est pas bleue Schtroumpf (au risque de vous décevoir), mais mouchetée de noir et de blanc. C’est ce qui lui donne un reflet bleu ardoise, d’où le nom. La tête est plutôt noire et feu, allongée, au regard doux et aux oreilles fines et longues, tombantes. Le corps est puissant, massif, mais harmonieux.
Point de vue caractère, ces chiens sont réputés pour être dévoués dans leur tâche, tout en étant calmes et affectueux. Très attachés à leur maitre, ils sont également doux avec les enfants et dociles avec les autres chiens. Bref… un tempérament très apprécié et appréciable à maintes occasions.
De prime abord, le petit gascon était destiné à la chasse au tir ou à courre, mais plutôt pour le petit gibier. Or, sa robustesse, son endurance et -surtout- son flair hors pair le positionne au sommet des chiens pisteurs pour une chasse au sanglier digne de ce nom.
Capable de prendre des initiatives, il s’ameute aussi très bien pour privilégier un travail d’équipe rondement mené.
Bien que les petits bleus soient prédisposés pour chasser le sanglier, il convient de respecter certaines consignes pour l’encadrer et mettre toutes les chances de son côté (et du vôtre).
La chasse au sanglier commence en silence, par un repérage des lieux dès l’aurore et sans les chiens pour ne pas faire fuir le gibier trop prématurément. Les éclaireurs prennent soin de déceler les beaux revoir avant de retourner au point de ralliement pour faire leur rapport aux autres chasseurs.
Chaque tireur part à son poste et ne le quittera qu’après avoir entendu le signal de fin de traque. Il s’agit là d’une règle de sécurité évidente, parmi tant d’autres. Lorsque tous les chasseurs sont à leur poste, le rapproché peut commencer.
Le meneur des chiens (parfois surnommé « le piqueux ») guide sa meute en murmurant, pour ne pas l’exciter prématurément. Les chiens flairent, attentifs, totalement investis dans leur mission. Le début du rapproché se marque par le premier signal d’un des chiens. Il s’approche encore, suivi de ses congénères. Ils donnent de la voix. Cette partie peut parfois durer jusqu’à plus d’une heure et demie avant qu’un sanglier ne soit débusqué et que la meute au complet ne se récrie.
Lorsque les chiens changent de tonalité et restent sur place, c’est un ferme. Il peut s’agir d’un sanglier acculé, mais aussi d’un chien blessé. C’est au meneur de la meute (le piqueux) d’aller s’en assurer avant de signaler la reprise de la chasse. D’ailleurs, pensez à équiper votre petit bleu avec un gilet adapté à la chasse au sanglier. Tous les détails se trouvent dans notre article : http://fr.browning-blog.eu/equiper-son-chien-de-chasse/
Le rôle du petit bleu est de débusquer et de faire « sortir » le sanglier afin que celui-ci choisit une voie et, de préférence, aille dans la direction des chasseurs en poste. Ensuite, c’est dans les mains des tireurs que tout repose. A eux d’être attentifs, d’ouvrir l’oeil -et le bon- afin de ne pas laisser passer leur chance et de faire mouche s’ils en ont l’opportunité. Rappelons toutefois que le sanglier se tire à balle. Il est donc important de redoubler de prudence et de respecter scrupuleusement les consignes de sécurité.
Avez-vous un petit bleu ? Nous serions ravis d’échanger avec vous sur ses exploits !