Au coeur d’une forêt de pins scandinave

Publié le 09 janvier 2016
Auteur Daniel Beardsmore
Je vous emmène à la découverte d’un univers caché au cœur des forets de pins suédoises. Il s’agit d’un endroit dédié à l’entrainement des chiens de chasse face aux pires conditions et au pire des gibiers : le sanglier…

Mon aventure démarre avec le lever du soleil, un moyen infaillible pour faire mouche sur Instargram d’ailleurs. Mais si on met de côté la vanité des réseaux sociaux pour un temps, on découvre d’autres raisons valables de se lever aux aurores, surtout lorsqu’on est aussi haut dans l’hémisphère Nord.

Alors que la lumière du jour traverse les pins, le soleil étincelle sur le lac, lisse comme un miroir. J’ai le sentiment d’avoir glissé dans une faille de l’univers pour atterrir dans une dimension nouvelle et infiniment belle.

Redescendons pourtant sur terre, à Boda, Östergötland (Suède) pour tester les nouveaux et anciens gilets canins Browning, à Mamima Jakt – le centre de formation spécialisé pour les chiens de chasse.

Ce qui m’a directement frappé en arrivant dans le Östergötland, c’est la sensation de liberté que j’ai ressentie. Vous « entendez » le silence, le vrai, le pur, sur des kilomètres. L’essence même de la sérénité. Même si j’avais déjà partagé cette expérience au sein d’un groupe,  j’ai eu cette fois un sentiment de solitude immense. L’opportunité pour moi de songer à nos emplois du temps chargés et notre routine. Cela m’a fasciné et me fascine encore.

L’entrainement des chiens

La version nordique de l’entrainement de Mamima Jakt est mené par Lars Schepler et son fils, Michaël, dans plusieurs enclos de taille variée, allant de 2 à 6 hectares. A l’intérieur de ces 9 enceintes se trouvent des sangliers qui conviennent au niveau de chaque chien, du jeune débutant au plus vieux et au plus expérimenté.

Chaque enclos correspond à un niveau, celui destiné aux débutants (« Sumpen ») contient plus de sangliers domptés et est nettement moins vaste que l’enclos n°9 (« Kandidaten ») – cela permet aux jeunes chiens de réagir vite et de trouver plus facilement les sangliers. Lars, Michaël et d’autres étudiants bénévoles entrainent de 800 à 1000 chiens par an.

Avant de lacher les chiens dans les enclos, l’équipe de dresseurs procède à une « revision » complète afin de vérifier les compétences du chien. Un candidat totalement inexpérimenté commencera généralement dans le « Sump » (marécage) appelé aussi le « Ravin ». C’est l’enclos au niveau le plus bas. Les entraineurs examineront comment le chien réagit mentalement, comment il agit au contact du sanglier et comment il évolue face à une séverité accrue. Mamima Jakt entraine une large variété de races de chiens de chasse, épagneuls, terriers et hounds, mais il n’y en a qu’une qui a attiré mon attention plus que les autres: le Jämthund.

Né et élevé en Suède, le Jämthund doit son nom à sa région, le Jämtland. Il se sent d’ailleurs comme chez lui dans les denses forêts de pins scandinaves. D’un caractère de battant et d’un grande loyauté, ce chien ne rencontre aucun problème majeur face au payage typiquement valonné qui s’avère être son terrain de chasse habituel.

La culture cynégétique suédoise

Ce qui me fascine réellement avec la culture cynégétique suédoise, c’est que les chiens sont tout spécialement entrainés pour « bay » – trouver, traquer et ensuite « bay » (aboyer) tout en se tenant à distance de l’imposant gibier. Avec cette méthode particulière, vous vous en remettez à votre chien avant même d’envisager ne fut-ce que penser à tirer sur la détente.

Il doit y avoir un lien fort, une confiance aveugle envers les capacités de votre chien – c’est ce qui rend la formation si essentielle ! Vous laissez aller le chien, sans laisse. En un clin d’œil, il est parti, hors de votre vue, en route pour faire tout le travail pour vous.

Contrairement à l’habituelle traque au cerf que je pratique, l’excitation provient ici du pistage, du suivi et de la compréhension de chaque mouvement de votre chien sur le GPS, alors qu’il est 2km plus loin, la plupart du temps. C’est seulement quand vous percevez faiblement un son proche de l’aboiement que vous savez que la chasse est ouverte. Ce qui m’a tellement captivé dans cette méthode particulière, c’est le lien qu’il y a entre le chasseur et son chien – Vous ne récoltez les fruits de la chasse que si le travail d’équipe a été l’acteur principal de celle-ci.


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