Sangliers : et si on essayait la contraception ?

Publié le 23 septembre 2016
Auteur Adrien Koutny
Ce n’est pas parce qu’on est un gros cochon qu’on ne doit pas se protéger d’une progéniture non désirée. Ce qui vaut pour votre oncle Marcel est tout aussi valable pour les sangliers que vous allez titiller avec vos amis chasseurs le dimanche matin. La contraception, solution miracle pour résoudre le problème de la surpopulation ?

Nos amis espagnols testent depuis le mois d’août 2016… l’utilisation de moyens de contraception pour les sangliers ! Oui, oui, vous avez bien lu. Il ne s’agit bien évidemment pas de contraception à l’aide de préservatifs collés avec une ventouse sur les attributs des suidés. Bizarrement, on manque de volontaires… Non, les Espagnols utilisent du GonaCon, un produit rendant le sanglier stérile pendant quatre ans environ.

Ce produit, développé en 2004 par des chercheurs américains pour lutter contre l’explosion du nombre de cerfs « white tails » au pays de l’Oncle Sam, est aujourd’hui largement utilisé dans différents cas de figure. Kangourous, chevaux sauvages, chats, chiens errants, bisons, lamas : les animaux sauvages sont nombreux à avoir testé bien malgré eux le planning familial made in America. Et si le produit est très efficace pendant quatre ans, la méthode laisse sceptique.

Pour stériliser le sanglier, il existe deux solutions. La première : le capturer et lui injecter le GonaCon à l’aide d’une seringue et d’une aiguille. Et comme vous l’imaginez, cette solution est difficile à mettre en place.

Puis, on peut légitimement se poser la question : pourquoi relâcher l’animal, alors que c’est lui qui pose problème ?

Autre méthode, déposer des aliments contenant du GonaCon aux endroits où les sangliers se nourrissent. Là aussi : problème ! On risque de toucher d’autres espèces et de les mettre en danger. Un écureuil pourrait très bien y laisser ses noisettes. Dernier inconvénient, les effets du GonaCon ne durent que quatre ans environ. Il faut donc répéter les campagnes de stérilisation.

Alors, comment faire pour enfin parvenir à réguler les populations de sangliers, qui, malgré la chasse, continuent à proliférer en occasionnant des dégâts pour plusieurs millions d’euros chaque année dans l’Hexagone ?

Favorisons au maximum la chasse !

Une BAR ou une Maral seront toujours plus efficaces qu’un médicament pour lutter contre la multiplication sans fin des sangliers. Quoi qu’en disent les anti-chasse, confortablement engoncés dans leurs certitudes de citadins, il est plus que jamais nécessaire de limiter les populations pour préserver l’agriculture et les jardins, limiter les accidents de circulation et offrir de la bonne venaison que ces mêmes anti-chasse dégusteront aux repas de famille.

Faisons de la chasse une activité plus populaire en la promouvant (lire : partagez cet article). L’activité cynégétique est inscrite dans notre patrimoine culturel. Pas la castration chimique.

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