Miguel Angel Moraleda : Peintre de la nature

Publié le 02 août 2017
Auteur Vincent Piednoir
La chasse est bien plus qu’un sport ou un loisir : véritable philosophie dont on est loin d’avoir mesuré tous les enjeux, elle inspire, depuis des temps immémoriaux, le monde de la culture au sens large et, singulièrement, celui de l’art pictural. Sans remonter aux productions de nos aïeux préhistoriques qui confiaient déjà à la roche le souvenir de leurs propres confrontations à l’animal, nous souhaiterions aujourd’hui, par ce bref billet, vous faire découvrir ou redécouvrir un artiste contemporain qui ne cesse de magnifier la cynégétique et la faune européenne à travers ses toiles. Cet artiste, c’est Miguel Angel Moraleda.

Devenir peintre

On l’aura deviné à son nom, Moraleda nous vient tout droit d’Espagne – plus exactement d’un village situé à quelques dizaines de kilomètres de Tolède, Consuegra. Dès sa plus tendre enfance, il se passionne pour le dessin et l’observation des animaux – n’hésitant pas à faire l’école buissonnière afin de se perdre dans la campagne de la Mancha et de s’imprégner des beautés qu’abrite celle-ci…

 

Autodidacte pour l’essentiel, il est issu d’une famille qui produisait du vin et de l’huile d’olive, mais qui voyait également d’un œil assez perplexe son intention de devenir peintre professionnel. Aussi, après avoir entamé des études de droit, Moraleda décide, à 22 ans, de prendre son destin en main pour se consacrer entièrement à son art.

Entièrement… ou presque, car il lui faudra alors, avant d’être reconnu dans son domaine de prédilection, gagner son pain quotidien en faisant une multitude de petits jobs – à l’usine, aux champs, etc. Progressivement pourtant, sa créativité finit par s’exprimer de différentes manières : il travaille un temps pour une agence publicitaire, collabore à des revues cynégétiques en tant qu’illustrateur, enseigne la peinture et devient même, pour le cinéma et la télévision, concepteur d’éléments de décoration, illustrateur puis directeur artistique… Mais le cœur de son œuvre, en définitive, est toujours resté le même : la peinture, et plus précisément la peinture à l’huile.

Un classicisme revendiqué

Comparé aux libertés parfois excessives de la création contemporaine, le classicisme de Moraleda peut surprendre : en effet, l’artiste ne cache pas son goût pour le figuratif et le réalisme, et il le revendique d’ailleurs clairement.

Outre sa connaissance intime de la faune européenne (gibier à poil comme à plume : cervidés, sangliers, lièvres, perdreaux, pigeons, sauvagine, etc.), l’intention de Moraleda est de réinscrire chaque animal dans son contexte naturel : un marais, un bosquet, un layon ou un champ de vigne gagnent, sous son pinceau, un accent de vérité qui ne peut laisser le connaisseur indifférent…

Au vrai, il y a quelque chose de suranné dans sa production, qui ravit le chasseur, et qui met le spectateur dans la position privilégiée de celui qui a la chance d’observer, à l’affût, des scènes animalières rendues avec une véracité stupéfiante…

 

De fait, Miguel Angel Moraleda se définit d’abord comme un peintre d’ambiance, d’atmosphère – et il n’est qu’à contempler ses retours de chasse, tous d’un autre temps, pour se convaincre de la réussite à laquelle il atteint. Cynégète lui-même (passionné par la bécasse au chien d’arrêt !), Moraleda voyage chaque année à travers toute l’Europe (jusqu’en Lituanie) pour nourrir d’images nouvelles le superbe bestiaire qu’il soumet ensuite à la rigueur de sa technique. Car pour lui, la chasse est intrinsèquement liée, même dans ses expressions les plus instinctives, aux dispositions esthétiques de l’homme…

Mais puisque la peinture est faite pour être vue – trêve de mot ! N’hésitez pas à nous donner votre sentiment au sujet des toiles que nous reproduisons ici, et à visiter le site de l’artiste : www.wildlife-art.eu

Qui parmi vous peint ou dessine des scènes de chasse ?

Lisez également l’article sur Thibaut De Witte, illustrateur cynégétique.

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