La petite histoire du camouflage

Publié le 08 juillet 2017
Auteur Adrien Koutny
Posté à l’affût, vous faites tout pour passer inaperçu. Le camouflage A-TACAS AU de votre ensemble Hells Canyon II et de votre X-Bolt McMillan se confond avec les hautes herbes vous entourant. Immobile, vous semblez ne faire qu’un avec le biotope. Votre camouflage vous rend aussi visible pour le gibier que Mimi Mathy a un festival de catcheurs géants. Si aujourd’hui vous n’imaginez pas aller à l’affût autrement qu’avec des couleurs épousant celles de votre territoire de chasse, ce ne fut pas toujours aussi évident. Retour sur l’histoire du camouflage.

Une origine militaire

Fermez un instant les yeux et imaginez la morne plaine de Waterloo. Le bleu des uniformes napoléoniens se mélange au rouge des tuniques anglaises. La mitraille tâche de pourpre le blanc immaculé des habits des soldats Austro-Hongrois. Chacun porte ses couleurs comme on porte un étendard, avec fierté.

Après la guerre franco-prussienne de 1870, les puissances européennes réalisent qu’à l’heure où la guerre « se modernise » et abandonne peu à peu les grands affrontements frontaux, il devient urgent de protéger les hommes. Les armures étant obsolètes et le kevlar n’étant pas encore inventé, c’est très logiquement vers la dissimulation que se tournent les États-Majors.

Les Britanniques adoptent le kaki en 1902, les Russes optent pour le vert en 1907. Les Allemands choisissent le feldgrau en 1907 également. La France tergiverse mais n’évolue pas. La Première Guerre Mondiale éclate peu de temps après. Très vite, les champs de bataille sont jonchés de corps de soldats français, vêtus d’une tunique bleue et d’un pantalon rouge, bien trop visibles.

Louis Guingot, un peintre lorrain, est horrifié par les pertes de l’armée française. Il conçoit dans son atelier de Nancy la « tenue léopard », le premier uniforme militaire camo au monde. L’armée française, bien qu’intéressée par son projet, finit par le rejeter. Dès 1915, les défenseurs de Verdun reçoivent un nouvel uniforme bleu horizon, déjà plus discret. Le camouflage de la tenue léopard est adopté uniquement pour protéger… les pièces d’artillerie ! Le poilu français se sent lésé, moins bien considéré que ces monstres d’acier.

En 1918, quelques mois avant la fin de la guerre, les Allemands deviennent les premiers au monde à adopter une tenue de camouflage.

Tout de suite après l’armistice, la plupart des armées mondiales délaissent définitivement les tenues chatoyantes pour les uniformes camo. Les chasseurs emboitent aussitôt le pas.

Le camouflage et la chasse

Chasser, c’est avant tout tromper les sens affûtés du gibier. L’animal ne doit pas vous sentir, ne pas vous entendre, ne pas vous « deviner » et surtout ne pas vous voir. Traditionnellement, et ce jusqu’au siècle dernier, les vêtements de chasse étaient verts en Europe. Pourtant, quand on analyse le biotope, on se rend compte que le vert n’est pas la couleur dominante de nos forêts. Celles-ci ont surtout des teintes brunes et grises. La preuve ? La couleur du gibier lui-même, parfaitement adaptée à la survie dans un milieu donné.

Aujourd’hui, l’efficacité du camouflage est largement reconnue dans le monde des chasseurs. Selon certaines études récentes, porter des vêtements camo augmenterait de 30 à 50% les chances d’apercevoir du gibier et donc d’avoir un beau tableau de chasse !

Aujourd’hui, Browning s’appuie sur une expérience de la chasse plus que centenaire pour proposer une large gamme de vêtements camo. L’orange, non perçu par la plupart du grand gibier, est particulièrement apprécié des amateurs de battues. Les chasseurs de gibiers d’eau opteront pour des vestes camo avec des motifs « roseaux ». Ceux qui auront la chance de chasser le grand gibier à l’affût dès le 1er juin adoreront le camo A-TACS AU de l’ensemble Hells Canyon II. Bref, vous l’avez compris, adapter son camo au type de chasse est aussi important que de choisir la bonne lunette, la bonne arme ou le bon calibre.

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